Collecte 2011










Novembre / Décembre 2011

Voyage de collecte au Vanuatu
Buying trip in Vanuatu

Ambrym - Malakula - Toman  













 Le Vanuatu, un archipel de 83 iles à 1750 km au nord est de l'Australie.



 Appelé Nouvelle Hébrides après le passage de James Cook, administré par la France et la Grande Bretagne jusqu'en 1980, 235 000 habitants, 108 langues vernaculaires distinctes, 12 000 km2.



Atterissage à Craig cove, à l'ouest de l'ile d'Ambrym 



La piste



L'aéroport



Les consignes de sécurité affichées à l'intérieur




En bateau vers le nord de l'ile, sous la pluie.




Superbes couleurs


Arrivée sur une plage de sable noir, Ambrym est une ile volcanique



Voici le premier tambour à fente qui m'est présenté, il est malheureusement trop dégradé, le bois a trop souffert de l'humidité.


Une série de tambours et fougère sur le Natsara (place de danse) du village de Fanla.









La case du chef coutumier de Fanla. La grande fougère peinte qui orne son entrée présente des traits spécifiques qui sont la propriété exclusive de ce grand chef, elle signale son rang élevé. Je ne suis pas autorisé à m'en approcher. 


 Ce haut niveau de grade ne présente pas que des avantages. Ainsi, personne n'est autorisé à porter la main sur ce qui appartient au grand chef, notamment ses arbres, ses plantations et ses animaux. Il en résulte qu'il doit préparer lui même ses repas.



Je demande à me rendre à l'un des endroits où des fougères sont trouvées et sculptées. Nous longeons donc la côte bordée de rochers noirs.


Une petite crique, la couleur bleue de l'eau est étonnante.



Ensuite une forêt dans laquelle nous rencontrons une fougère sculptée


Voici un arbre à pain, que l'on utilise pour la fabrication des tambours à  fente.


Nous remontons une rivière





Puis un cours d'eau qui alimente la rivière. On aperçoit le tronc d'une fougère sur la droite. Celles-ci sont très nombreuses dans ces endroits humides.



Pause dans une grotte proche d'une chute d'eau


La pluie ne cesse pas, je crois que je l'aurai quasiment eu en continu lors de mon séjour à Ambrym.


A la recherche d'un tronc de fougère.



Mon guide choisit de sculpter ce tronc qui s'est abimé en travers du cours d'eau.



Il est d'abord libéré de toutes les lianes qui l'entourent


Une machette et une hache seront les deux seuls outils utilisés





















Une poignée d'herbe va servir à dessiner les contours du poisson qui ornera le bas de cette sculpture.






Elle sera transportée au village à dos d'homme.


Le feuillage d'une fougère


Retour dans la maison de mon guide où se prépare un "lap lap". C'est un délicieux mélange de banane, tarot, patate douce et cochon cuit au milieu de pierres chaudes.




Une fougère derrière une case.



Les fumées des volcans d'Ambrym



Les fougères que je veux acquérir ont été rassemblées sur la plage.





Ainsi que des tambours



Dés que la météo le permettra, ils seront chargés sur ce type de caboteur qui effectue des rotations régulières entre les iles et la capitale Port Vila. Il n'y a pas de port, pas d'infrastructure, juste la plage. Le bateau est muni d'un mât de charge pour soulever la marchandise et la déposer dans la cale. Il faut donc amener les pièces sur un canot près de la coque, ce qui suppose une mer calme.


Je suis désormais sur l'ile de Malakula. Revenu à port Vila après Ambrym, j'ai ensuite repris un avion pour atterrir à l'est de cette grande ile. Après l'avoir traversé en voiture, je retrouve mon guide local qui m'attend sur un bateau de pêcheur à l'embarcadère que l'on aperçoit sur ce cliché.


Arrivée après 2h30 de navigation au sud ouest de l'ile.


Départ le lendemain pour visiter un village situé dans les montagnes, 5h de marche au programme sans cesser un instant de monter ou descendre.




Quelques cases sur le chemin qui ne sont utilisées que pour se reposer en cours de route ou y passer la nuit en cas de besoin.



Mon guide a choisi deux jeunes de son village pour nous accompagner. J'ai de bonnes chaussures de marche, ils sont nu pieds ou en claquettes (tong), et si je n'étais pas là, ils effectueraient le trajet en moins de 3h30 alors qu'il m'en faudra près de 5.



Végétation abandante, comme ma transpiration





L'eau des cours d'eau est potable, délicieusement rafraichissante.



Entre deux ascensions, une plaine couverte de cette plante envahissante.




Puis une rivère à traverser





A l'approche du village, un bovin (bulluk en langage local) attaché à un cocotier. D'autres laissés en liberté et redevenus sauvages sont chassés.



Le village dans lequel nous arrivons, situé au sommet de la montagne, n'est peuplé que de quelques familles.


Je suis conduit sur le natsara, la place de danse, proche du Nakamal, la maison de cérémonie ou sont abrités les objets qui ont servi à des rites d'initiation.


Les objets sont sortis pour m'être présentés.


Ces objets ont servi, ils peuvent être vendus au marchand que je suis.


Les trouver et les voir est une immense satisfaction. Je n'ai pas fait tout ce chemin pour rien et la qualité de ces pièces est remarquable








Un très grand banian se situe non loin du nakamal




Après une nuit de repos, la route du retour nous attend. Nous avons convenu que les gens du village nous suivront avec les pièces que j'ai acquises.




Celles-ci seront protégées dans des feuilles de bananier


Mon guide, Georges, prend sa part d'objet dans ce sac blanc. Pour ma part, je ne prendrai rien, je ne suis pas assez rompu à ce type de marche.










Nouveau départ vers Toman,  une ile proche. Une heure de navigation


Arrivée sur une plage de sable blanc, dans le village.


Je suis conduit au centre de l'ile où se situe un second village, celui du chef coutumier de l'ile. Ce village très étendu est ceinturé d'un muret de morceaux de corail, comme ce petit tronçon visible sur la photo.





Ce village n'est habité que par les proches du chef.



Endroit essentiel, le puit. L'accés à l'eau douce est restreint sur cette ile corallienne



Voici le natsara, la place de danse


Au centre, un bosquet qui abrite plusieurs magnifiques tambours à fente


Je ne serai pas autorisé à acquérir ces tambours, non pas par les habitants du village mais par les autorités culturelles du Vanuatu qui considèrent que ces tambours, en restant à leur place, contribueront à résoudre un conflit foncier qui divise la population de l'ile.




 Quelques objet sont placés devant le nakamal pour m'être présentés. Il ont été utilisés lors de cérémonies qui se sont déroulées il ya 4 ans.


L'une des coiffes exposées, étonnant graphisme, superbes objets.



Je publie cette photo au risque de briser certaines idées reçues sur les objets in situ. Il s'agit de l'intérieur du Nakamal de Toman. Vous constatez que les objets sont plus ou moins protégés par des morceaux de plastique, sans ordre, négligés. C'est la réalité de l'envers du décor. Une fois utilisés, que faire d'autre? Evidemment pas de socle, d'armoire vitrée, de rayonnage, de lumière, de table ...


Autre vue de l'intérieur du Nakamal, une réserve de machoires de cochons.


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J'aurais souhaité vous montrer bien d'autres aspects de ce voyage de collecte.

Par exemple, les repas partagés le soir dans les villages avec ses habitants, les départs du petit matin, de gigantesques et magnifiques places de danse... mais je ne suis pas assez accro à mon appareil numérique pour saisir tous ces instants et parfois les circonstances sont peu propices à la prise de photos. Je m'aperçois aussi en revisionnant tous ces clichés qu'ils montrent peu de gens dans les villages si on les compare aux prises de vue des voyages en Papouasie. Cela tient au fait que les villages visités étaient de petite taille et leurs habitants assez en retrait. De plus, l'acte d'achat d'objets en Papouasie se fait auprès d'un grand nombre de personnes; femmes et hommes du village, alors qu'au Vanuatu, cela se passe avec des représentants de la communauté.

Ces photos ne montrent pas les difficultés logistiques que j'ai rencontrées. Tous ces objets sont compliqués à transporter soit parcequ'ils sont grands et lourds soit en raison de leur grande fragilité. Situés dans des zones lointaines, ils sont portés à dos d'homme jusqu'à la mer puis restent en attente d'un navire qui les emmenera jusqu'à la capitale Port vila où ils seront placés dans un conteneur qui sera chargé sur un paquebot à destination de l'europe. Cela suppose de les protéger, de les manipuler avec précaution, de les abriter etc. Sur ce voyage, il aura fallu attendre près de 3 mois pour que les différentes pièces collectées sur Ambrym, Malakula et Toman arrivent à Port Vila.

J'ai voulu me rendre sur les iles Banks à l'extrême nord du Vanuatu, mais j'ai renoncé au vu des difficultés logistiques qui m'attendaient. Vous verrez cependant sur notre site que nous proposons différentes pièces originaires de cette région. Je les ai collecté à port Vila.

Pour en voir plus, je vous propose de vous rendre sur notre page facebook pour y visionner des fims.

David Godreuil

www.artifact-oceanie.com









Collecte 2019

Région de Wosera, aire de l'ethnie Abelam. Mon point de départ, une guesthouse en parpaing et tôle protégée par un mur d'encei...